Je me prénomme Mathilde et je vis avec l’endométriose.
Vous allez peut-être vous demander : « quel est le rapport avec les fibromes ? » ; et bien là est la problématique.
Je vous en dis un peu plus…
Depuis l’adolescence, je vis avec des douleurs pelviennes, abdominales, des problèmes urinaires, de constipation, des ballonnements et j’en passe…
Lors de mes premières échographies de grossesse à l’âge de 26 ans, une radiologue m’a dit que j’avais un kyste alors que les gynécologues disaient que c’était un fibrome.
L’errance médicale commençait…
J’avais en effet un gros fibrome de 8 cm sur 10 cm qui n’a pas empêcher la bonne croissance et la naissance de ma fille unique. Cinq années plus tard, je suis passée d’un seul fibrome à douze.
Tout ceci a imposé que je supporte deux myomectomies par laparotomie ; jusqu’à la découverte, durant une consultation de suivi gynécologique, de la mort de mon utérus à cause de la propagation importante de fibromes, d’un aspect endométriosique ainsi que d’autres pathologies dans et en dehors de mon utérus.
L’IRM qui a suivi a montré « uniquement » que mon utérus était encore mutifibromateux et que j’avais un cancer précoce de l’utérus.
On m’a donc retiré mon organe en urgence quelques semaines plus tard…
Suite à mon hysterectomie totale avec conservation des ovaires, mes règles se sont donc logiquement interrompues. C’était toutefois une bonne nouvelle bien que je vivais un calvaire physique et psychologique car l’ablation était inattendue pour moi.
Il a fallu une autre IRM chez un radiologue parisien plus d’un an après pour confirmer que je suis atteinte d’une endométriose polykystique ovarienne. Avant cela, aucun spécialiste n’a vu ou n’a fait de comptes-rendus au sujet de kystes… Pourtant, j’en ai fait des échographie abdominales et pelviennes, des radiologies, des scanners, des IRM entre temps !
Je reviens aux fibromes par rapport à l’endométriose.
La différence ? Aucune.
Pour ces deux phénomènes, j’ai eu des années et des années d’errance médicale. Les symptômes, les douleurs sont identiques et pourtant, certains ont banalisé et banalisent encore les fibromes.
LES FIBROMES SONT UN CALVAIRE A VIVRE ET A SUPPORTER AUTANT QUE L’ENDOMÉTRIOSE.
Je suis concernée de plein fouet pour ces deux pathologies porteuses de maux complètement égaux et transparents les uns des autres.
LES FIBROMES NE SONT PAS MOINS GRAVES, ILS NE SONT PAS MOINS HANDICAPANTS, ILS NE SONT PAS MOINS IMPORTANTS à tous points de vue !
ILS GÂCHENT ÉGALEMENT LA VIE DE MILLIERS DE FEMMES, donc de couples, donc de familles !
Je souhaite bon courage à toutes les Femmes.
Que notre combat concernant les fibromes aussi soit entendu et pris en compte.
@lapattedematou
Mathilde,
Matou Lapatte