L’opération – et après…

2 jours après l’opération j’étais chez moi. Les suites opératoires se sont bien passées, j’avais retrouvé un transit, les pansements étaient propres et je n’avais pas de douleurs. J’étais contente de rentrer. J’ai passé le temps à l’hôpital toute seule mais je ne l’ai pas mal vécu. Mon barbu avait beaucoup de travail et l’hôpital était à plus d’une heure de la maison. Et puis j’ai eu la visite surprise de ma maman et ça, ça fait toujours trop plaisir ! Je n’ai pas vu le temps passer mine de rien, je me reposais beaucoup, je regardais les matchs de tennis et discutais avec les infirmières quand elles passaient. Bon, je dis pas que je me serais ennuyée si j’étais restée plus longtemps hein mais j’ai aussi apprécié ces deux jours tranquille avec moi-même.

Les consignes sont claires quand on sort après ce genre d’opération : du repos, du repos mais pas trop non plus. Une seule règle à respecter scrupuleusement c’est ne rien porter de lourd. Car si à l’extérieur je n’ai que 3 petites cicatrices, à l’intérieur tout se reconstruit autour d’un organe manquant. J’ai une cicatrice vaginale qu’il ne faut surtout pas laisser se rouvrir. A la maison, des fleurs et des chocolats sont là pour me donner du courage pour cette convalescence qui commence, je mesure encore à quel point j’ai la chance d’avoir des amis en or.

L’hôpital ne délivre un arrêt que d’un mois mais conseille un arrêt médical de 6 semaines minimum, selon l’activité professionnelle que vous exercez. J’avoue que un mois c’est tôt. Beaucoup trop tôt. J’ai eu de la chance, j’ai assez vite récupéré, je n’ai jamais ressenti de moments de grande fatigue, jamais de douleurs violentes. J’ai pu être active assez vite tout en me forçant à me reposer quand même la plupart du temps. Mais je cuisinais, m’occupais de la maison, sortait le chien, rattrapais mon retard Netflix, j’essayais d’être active au moins la moitié de la journée. Gros point noir par contre ce fut le sommeil. Depuis l’opération j’ai eu un sommeil complètement perturbé. Je n’ai quasi pas dormi à l’hôpital et du coup ce fut long de retrouver un rythme normal. Je m’endormais en milieu de nuit et me levait vers 10h30/11h, le truc qui ne m’était plus arrivé depuis des années. J’ai pris de l’Euphythose nuit pour essayer de retrouver un cycle normal. Bon, ça a marché 2/3 nuits mais ça m’a permis de m’endormir à des heures normales et d’être moins fatiguée la journée par manque de sommeil.

Ce qu’il ne faut pas oublier surtout, c’est d’écouter son corps.

Plusieurs fois je me sentais bien, et plusieurs fois j’ai voulu en faire un peu trop, aller se promener plus longtemps que prévu, faire un peu plus de voiture que conseillé (ce sont deux activités pourtant conseillées mais j’avoue que j’ai abusé un petit peu :$ ). Et plusieurs fois j’aurais dû écouter mon corps. Je n’étais pas prête à autant et des douleurs revenaient si j’en faisais trop. Ce n’était pas des douleurs violentes mais elles étaient là, et me rappelaient de me reposer.

Les seules douleurs que j’ai pu avoir vraiment durant les 3 premières semaines c’étaient des douleurs intestinales qu’on appellent aussi des torsions intestinales. Car s’il vous manque un organe, votre corps ne peut pas rester comme ça, avec un truc en moins à l’intérieur de lui. Du coup, les autres organes vont prendre sa place et dans ce cas là, ce sont les intestins. Et ben ça fait mal dites donc ! Quand on va à la selle aussi du coup, on les fait forcément travailler. Mais garder un transit normal est primordial car si on se rend constipé ça sera pire. Pousser pour faire caca (appelons un chat un chat hein !) fera trop travailler à l’intérieur et ça fait mal ! Alors on fait attention à ses aliments et on reste active !

Au bout d’un mois j’ai donc fait appel à mon médecin traitant. Par téléphone puisqu’on était de nouveau en confinement et il consultait par visio ou téléphone. Je lui ai donc tout raconté, comment je me sentais, le métier que je faisais et si je me sentais de reprendre. C’était bizarre car d’un côté je me sentais bien mais d’un autre faire pas mal d’effort me fatiguait quand même (j’avais tenté un week-end assez actif pour justement jauger ma condition) et je travaille quand même 9h de nuit et j’avais des doutes sur ma capacité à tenir. Il a convenu d’attendre mon rdv du 30 novembre avec ma gynéco pour réévaluer. Et franchement, ces 3 semaines de plus ont été plus que parfaites.

Un mois c’est beaucoup trop tôt. J’ai pu vraiment terminer ma convalescence, reprendre des forces, être sereine dans mon corps.

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