Plan D

Et nous voilà fin janvier, pour un énième rendez vous pour tenter encore un nouveau traitement.

Le stérilet Miréna n’ayant pas les résultats escomptés, en effet, les saignements reprenaient de plus belle, le fibrome ayant carrément fait bouger le stérilet. Décision prise donc de le retirer au bout des 6 mois de pose. On essaye un nouveau traitement qui n’est pas sans conséquences. Esmya. C’est presque un joli nom.

Esmya est un modulateur de la régulation de la progestérone, l’ulipristal, qui permettait de réduire la taille du fibrome et par conséquent, de diminuer les saignements notamment. Le traitement est arrêté et retiré de la mise sur le marché pour rechercher d’éventuels effets secondaires sur le foie, pouvant provoquer une insuffisance hépatique.

Le traitement n’était à débuter qu’après un contrôle de mes fonctions hépatiques. Une prise de sang pour contrôler ce qu’on appelle les ASAT ALAT et si tout était bon, je pouvais commencer le traitement. Bien sur, mon premier contrôle n’était pas bon (ben tiens, pourquoi ça serait facile hein !), les normes légèrement augmentées. J’ai alerté ma gynéco qui a préféré recontrôler dans quinze jours et ce fut normalisé et j’ai donc pu débuter le traitement.

Les deux premiers mois se sont bien passés, je faisais contrôler mes fonctions hépatiques chaque mois et rien n’avait bouger, je pouvais donc le continuer. Les saignements diminuaient, j’avais beaucoup moins de douleurs. Je commençais à reprendre espoir, je me sentais mieux, tant physiquement que psychologiquement. Mon médecin m’avait prévenu qu’il fallait quelques mois pour que tout soit vraiment réglé. Donc je patiente et je continue de croiser les doigts.

C’est en commençant mon troisième mois de traitement, au comptoir de la pharmacie que la désillusion a recommencé.

Le traitement n’était plus disponible. Le pharmacien ne savait pas pourquoi, ce n’était pas un traitement qu’il avait l’habitude de distribuer. J’envoie donc un mail à ma gynéco pour savoir ce qu’il fallait faire en attendant un réassort. J’ai eu sa réponse rapidement : comme le risque d’insuffisance hépatique était là, l’agence du médicament ne pouvait se permettre de continuer à ce que des femmes le prennent sans que des contrôles soient effectués. Donc plus de traitement, rien, nada, retour à la case départ. Sa seule consigne était de voir avec un médecin traitant pour reprendre une pilule qui stoppe les règles. J’ai du annuler mon rdv de contrôle avec elle, COVID oblige.

C’était reparti pour un nouveau traitement…

Encore un, encore une désillusion, encore un faux espoir, retour à la vie qui est rythmée par lui, ce fibrome, lui qui au fond de mon ventre, au fin fond de mes entrailles dirige ma vie.

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