La dyspareunie est la douleur ressentie lors de rapports sexuels avec pénétration. Elle peut être un des symptômes de nos fibromes utérins et peut aider dans le diagnostic.
Selon différentes sources (Dr Benchimol et l’étude « Painful sex (dyspareunia) in women: prevalence and associated factors in a British population probability survey”, BJOG, janvier 2017.), les dyspareunies toucheraient une femme sur 10 en Angleterre et entre 10 et 20% de femmes en France.
On peut différencier deux types de dyspareunies. Superficielles quand elles touchent la sphère génitale ou vulve, profondes quand elles irradient tout le bassin pelvien. Mais aussi dyspareunie primaire (qui ont toujours existé) ou dyspareunie secondaire (survient après une période sans douleur).
Elles peuvent se manifester de différentes manières : sensation de brûlure, de picotement, douleurs aiguë de type crampe, de piqures, de contractions où tous les muscles pelviens se contractent (personnellement, c’est comme ça qu’elles se manifestent aujourd’hui).
Les causes peuvent être multiples. Pour des dyspareunies superficielles, le plus souvent il s’agit d’un défaut de lubrification qui peut être causé par exemple par une mauvaise contraception. Pour les dyspareunies profondes, il faut rechercher une cause plus « profonde » : infection du col, de l’utérus, des trompes, une endométriose est à exclure, des adhérences après une opération, un utérus rétroversé, herpès, mycose…
Pour faire le diagnostic, il est primordial de bien communiquer avec votre médecin. N’hésitez pas à tout décrire (c’est un professionnel, il est soumis au secret professionnel et en a entendu d’autres n’ayez pas peur !), votre ressenti, la localisation de la douleur, le moment. Il pratiquera un examen de la sphère génitale et si besoin des examens plus poussées type IRM Pelvienne.
Quelques pistes pour soulager les dyspareunies. En cas de dyspareunies superficielles, le lubrifiant restera le meilleur de vos alliés, privilégiez un lubrifiant aqueux. Pour les dyspareunies profondes, essayer plusieurs positions sexuelles afin de trouver celles qui ne vous causent pas de douleurs, et trouver la cause afin de la traiter (antibiotiques, opération chirurgicale…)
Une piste à ne pas négliger, c’est l’aspect psychologique. N’oublions pas que le corps et l’esprit sont étroitement liés et que de nombreux troubles sexuels sont causés par des blessures psychologiques anciennes ou récentes. Une bonne communication avec son/sa partenaire est très importante, la confiance en l’autre, se sentir prête. Des anciens traumatiques (viol, agressions sexuelles…) peut ressurgir et se manifester par un trouble physique. Une dépression peut amener également ce genre de troubles. N’hésitez pas à consulter un spécialiste (psychologue ou sexologue) pour vous aider s’il n’y a pas de causes physiques.